Cluster de chimie verte
« La création de ce groupement placerait la Région Midi-Pyrénées en bonne position sur un marché économique européen en pleine expansion. Nourrir la recherche et l’application de la « chimie verte », avec et pour les secteurs de pointe tels que l’aéronautique, l’agroalimentaire… Oui bien sûr ! Mais on ne peut parler de chimie sur Toulouse sans penser à la catastrophe qui s’est produite sur le site AZF. Aussi, gageons que le groupement de professionnels saura diriger ses recherches vers la conception de produits ou de procédés chimiques en réduisant la synthèse de substances dangereuses. Parallèlement, s’il est à noter l’apport non négligeable de la Région et de l’Etat aujourd’hui par la transmission de données techniques, son partenariat pourrait-il être étendu sur le plan financier en raison des économies de fonds publics demandées ? »
Les monnaies parallèles
« Initié par le collectif « Reconsidérer la richesse », j’ai suivi l’évolution de ce projet qui s’appuie désormais sur le projet Equal 2 du Fonds Social Européen. Cette initiative solidaire repose sur trois piliers. Tout d’abord, le Sol Coopération : en consommant dans un réseau d’entreprises qui partagent des valeurs écologiques et sociales. Puis le Sol Engagement, qui est quant à lui « un outil d’échanges entre personnes. » En valorisant l’engagement des Solistes dans des associations qui participent au programme Sol, ces bénévoles reçoivent des Sols qui leur permettront d’accéder à un échange de services. Pour finir, le Sol Affecté est un outil d’action sociale émis par les collectivités territoriales, les mutuelles, les comités d’entreprise vers des « publics cibles » pour leur permettre d’accéder à certains biens et services. Nous sommes donc tous acteurs de son application. Sa réalisation dépend de sa « mise en scène ».
Les inquiétudes des intermittents et précaires
Ces inquiétudes devraient être partagées par tout le monde. Ce système de solidarité, basé sur des mécanismes de redistribution, s’il peut être affiné, ne doit pas être remis en cause, en généralisant les « permittences » par exemple. Pourquoi isoler la question de l’intermittence, sans rappeler l’évolution du nombre d’emplois dans le secteur du spectacle ? Depuis 60 ans ce nombre double tous les vingt ans. Le spectacle est donc un secteur en croissance, qui embauche et constitue une porte d’entrée vers l’activité pour de nombreuses personnes, même si la contrepartie de cette dynamique est trop souvent synonyme de précarité. Il ne faut pas, non plus, oublier le fondement de l’intermittence, c’est-à-dire le travail par projet. Chaque projet est un prototype qui nécessite une équipe particulière. C’est vrai pour les artistes mais aussi pour les techniciens. La complexité où se mêlent la culture et l’humain, ne peut pas se résumer à ces quelques réflexions, pas plus qu’à des ratios contestés et contestables. »
Propos recueillis par Marie-Agnès Espa et William Tercier pour le Journal Toulousain